Engagée depuis sa création pour l’amélioration des conditions de vie sanitaire et socio-économiques des communautés à la base, Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui (ISCOME) est convaincue qu’il y a un lien entre ce que nous mangeons et notre santé. Elle travaille donc à amener les producteurs de riz de la préfecture de Zio à opter pour l’agriculture biologique. C’est dans ce cadre qu’elle initie, depuis le 3 juillet 2023, un atelier de formation sur la production de biofertilisants et bioprotecteurs et sur l’entrepreneuriat agricole à l’intention de 70 riziculteurs de Kovié et de Mission Tové, localités situées dans la commune Zio 2.
Cofinancée par le Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnel (FNAFPP) et ISCOME-Togo, cette formation, à en croire ses organisateurs, se justifie par la nécessité d’accompagner les producteurs de riz des deux localités ciblées.
En effet, les producteurs agricoles de la commune de Zio 1 en général subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Une situation difficile qui n’épargne pas les producteurs de riz de Kovié et de Mission Tové.
« En plus des impacts du climat qu’ils subissent dans leurs activités, les producteurs de riz des localités ciblées s’adonnent aussi à l’utilisation des intrants chimiques. Ces produits non seulement nuisent aux sols et à l’environnement, mais ont également des effets négatifs sur la santé des consommateurs », déplore Koffi Stan Ketor, président de ISCOME-Togo.
Aux difficultés susmentionnées, s’ajoutent celles liées à l’écoulement des produits, ainsi que la mauvaise gestion des microentreprises de riziculteurs et la méconnaissance des principes coopératifs.
La formation, qui s’étend jusqu’au 11 juillet, est donc destinée à accompagner les producteurs de riz à produire bio sans l’utilisation des intrants chimiques pour la préservation de la santé des consommateurs et des écosystèmes.
De plus, cette formation porte sur les fondamentaux de l’agriculture biologie, la production de l’engrais organique (compost), la fabrication des biofertilisants à base de jus de fruits et la fabrication des biopesticides.
L’intérêt de cette formation est d’épargner les producteurs de riz du coût élevé des intrants agricoles chimiques et de réduire leurs effets néfastes sur la santé humaine. L’utilisation des intrants agricoles bios permet d’accroître la production agricole et de conserver la fertilité du sol.
Par ailleurs, la formation est également l’occasion pour les producteurs de Kovié et Mission Tové d’acquérir des connaissances sur les stratégies de commercialisation du riz. Il s’agit de faire d’eux de véritables entrepreneurs agricoles… (lire la suite iciSOCIETE CIVILE MEDIA)
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA célébrée tous les 1ers Décembre de chaque années l’association « Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui » (ISCOME), a planifié et organisé une activité de terrain en direction des jeunes des centres/ateliers de formation professionnelle des préfectures de Zio et d’Agoè Nyivé. L’activité de « Dépistage au VIH et à la Syphilis était couplée de séances de causeries éducatives sur la santé sexuelle et reproductives, les maladies sexuelles à l’endroit de trois cent jeunes Privé d’informations et de centres adaptés à la question de dépistage et de la prise en charge des IST/VIH, la population jeune qui constitue aujourd’hui un grand bassin de partage des infections sexuellement transmissibles se livrent à des pratiques à haut risques. Malgré les sensibilisations, les débats sur la santé sexuelle et la reproduction et les IST (Infections Sexuellement Transmissible), malheureusement, l’éducation sexuelle atteint très peu de jeunes et adolescents. De plus les établissements de soins ne sont pas adaptés à l’accueil de ces jeunes pour des causeries éducatives, pour des jeux de rôle pour un changement de comportement. Ainsi il n’est pas surprenant de voir que qu’on continue par enregistrer de nouveaux cas d’infections aux maladies sexuellement transmissible comme le SIDA, la syphilis L’association ISCOME a saisi l’opportunité de la journée du 1er décembre pour partager avec les jeunes les informations sur ces sujets liés à la santé sexuelle. Ainsi du 01 au 13 Décembre il a été organisé une campagne de sensibilisation de dépistage et de distribution des préservatifs et de gels lubrifiants. Les patients dépistés positifs au teste du VIH seront référés dans les centres de références de la préfecture et ceux positifs au test de la Syphilis seront traités selon le protocole en vigueur selon le département des IST au Togo. Pour les cas indéterminés, on rassure les clients à revenir dans un mois pour refaire le test. Pour faire autrement, ISCOME a choisi la méthode itinérante pour espérer atteindre un nombre important de jeunes. Ainsi l’équipe des infirmiers et de travailleurs sociaux d’ISCOME a parcouru les ateliers pour rencontrer les jeunes et discuter avec eux. Un travail en amont a été fait avec les chefs d’atelier pour leur expliquer le bien fondé de notre démarche et l’impact sur le bon fonctionnement de leurs ateliers car comme plusieurs l’ont souligné plusieurs jeunes ne parviennent pas à finir leur formation pour des raisons liées à la non maitrise de leur sexualité. Des cas de grossesses involontaires récurrentes empêchent l’achèvement des formations. ISCOME a réussi a réalisé 50 tests de dépistage avec consentement des apprentis dont un seul cas indéterminé pas de cas positif. Avant chaque test il a été réalisé le counseling prétest et à la prise de résultat le counseling post test aux jeunes. Toutes les jeunes- apprenties sont revenus prendre leurs résultats 1200 préservatifs et 300 gels lubrifiants ont été distribués par l’association.
Stan KETOR Infirmier Diplomé d’Etat Président de l’Association ISCOME TOGO
Au cours d’une visite ordinaire sur un domaine agricole de l’association ISCOME, nous avons été surpris de constater que, dans une brousse perdue au milieu de nulle part, il y avait une petite cabane. Il y a quelques elle n’existait pas. Curiosité aidant nous nous sommes dirigés vers la cabane pour faire la connaissance des maitres des lieux. Une fois sur place nous avons rencontré un monsieur assis sur un tabouret au milieu de la brousse accompagnée de ses deux fils (5 et 11 ans) en train d’arracher quelques touffes d’herbes.
Visiblement, ils venaient de s’installer à cet endroit, au beau milieu de la brousse, dans les champs. Le père essayait tant bien que mal de désherber une petite superficie pour avoir une cour. Nous étions en Août 2022. Soit un mois avant la rentrée des classes.
Très étonnés par cette situation, pas si anodine, c’est-à-dire rencontrer en pleine brousse, un homme âgé, marchant difficilement seul dans la brousse, avec deux enfants mais sans leur maman. Alors nous avons cherché à comprendre comment le monsieur et ses deux enfants se sont retrouvés à cet endroit où tout pouvait leur arriver sans que personne ne puisse leur venir au secours. C’est là que nous avons eu droit à un récit de vie très émouvant sur le parcours de ce monsieur et de ce qui l’a amené à se retrouver seul au beau milieu de la brousse.
En effet le monsieur s’appelle Koffi, il a aujourd’hui 62 ans. Il est titulaire d’un BEPC obtenu en 1982. Faute de moyens pour faire des études supérieures, il a quitté très tôt les bancs et a tenté sa vie en exerçant plusieurs boulots.Il a d’abord commencé par faire la cuisine. Il travaillait comme cuisiner quand un bon matin on lui fait savoir qu’il doit se chercher une place ailleurs. Il se retrouve par la force des choses à devoir apprendre la mécanique automobile (avec un CFA obtenue en 1986) et ensuite magasinier. Mais là aussi les choses ne s’améliorent pas pour monsieur Koffi qui s’enfonce dans la misère. Finalement il choisit d’embrasser la carrière d’enseignant étant donné qu’il donnait des cours de répétition pour gagner quelques sous. Passionné également par la transmission des connaissances il choisi sans trop hésiter à embrasser la carrière enseignante lorsque l’occasion se présenta à lui
C’est ainsi qu’il entra en 1989 dans l’enseignement, notamment dans l’enseignement privé. A l’époque, le phénomène des écoles primaires venait de voir le jour dans notre pays, et on y rencontrait de plus en plus d’école privé à Lomé. Les premiers enseignants nourrissaient un grand espoir que leur situation allait s’améliorer avec le temps. Alors c’est avec beaucoup d’espoir que monsieur Koffi commence donc à enseigner dans les écoles privées de Lomé avec un salaire mensuel de 15 000 FCFA. Pour s’améliorer Monsieur se forme au métier de l’enseignement et obtient le CEAP (Certificat Elémentaire d’aptitude pédagogique) en 1995 puis le CAP (Certificat d’aptitude pédagogique) en 1999.
Avec ce dernier diplôme en poche, Monsieur Koffi rêve d’une amélioration de ses conditions de vie et espère vivre de son métier tant aimé. Mais malheureusement ses différents employeurs d’école privée lui promettent à chaque rentrée scolaire d’améliorer son traitement. Ce qui n’est jamais fait. Malgré tout il gardait espoir qu’un jour les choses changeraient positivement et qu’un fondateur bienveillant l’encouragerait avec un salaire conséquent en tenant compte de son diplôme du CAP et surtout de son dévouement pour transmettre le savoir. Sans oublier le fait qu’il était à Lomé et qu’avec mois de 35 000 francs comme salaire pour trente jours de boulot intense c’était impossible de vivre.
Malheureusement les choses n’ont jamais changé pour Monsieur Koffi Epuisé de servir les autres sans aucune forme de reconnaissance, il choisit en 2012 de fonder lui-même sa propre école. Sans grandes ressources, il parvient à trouver un site à Agoe Nyive-Gnamassigan pour abriter le PARC DES PRINCES, le nom de son école.
Au début, il parvient à recruter des collègues enseignants et à convaincre plusieurs familles à choisir le PARC DES PRINCES pour leurs enfants.
Les premières expériences furent prometteuses et laissaient entrevoir un bel avenir pour le prometteur qu’il était. Mais c’était sans compter sur l’impact de la concurrence, la concurrence déloyale il faut bien le préciser. A la quatrième année, trois écoles viennent s’installer dans le voisinage immédiat de son établissement avec des frais de scolarité largement inférieur au sien. Conséquence immédiate, le PARC DES PRINCES perd les deux tiers de son effectif en une année.
Monsieur Koffi se retrouve avec des dettes ! Pour sauver sa tête, il est contraint de fermer l’établissement scolaire.Ne pouvant rester sans rien faire, il choisit de retourner servir dans une école privée en tant que directeur mais avec 35 000 FcFCA.Il y exerça jusqu’en 2022. Comme dans la majorité des cas avec les privées, durant les vacances, il n’y a pas de salaires. Et dans ces conditions difficiles de payer le loyer, de s’occuper des enfants et autres.Incapable de payer le loyer, Monsieur Koffi a été mis à la porte par son bailleur qui ne voulait point attendre la reprise des cours pour percevoir son loyer. Excédé par ses 33 ans de galère dans l’enseignement, las de devoir supporter les humiliations, fatigué par le sort que la vie lui a réservé jusqu’alors, il a saisi une occasion qui s’offrait à lui, quitte à sacrifier l’avenir de ses enfants.
En effet, une bonne volonté ayant remarqué la misère dans laquelle il végétait avec ses enfants lui a proposé d’aller s’installer sur une portion de terre et de payer lorsqu’il aura les moyens. Le seul grand inconvénient est que c’est un milieu très reculé et qui n’est pas habité. Pas d’eau et inutile de parler de l’électricité.
Sans ressources, monsieur KOFFI a plié ses bagages en une nuit et a atterri avec ses deux enfants au milieu de nulle part. Ils étaient à leur septième jour lorsque l’équipe d’ISCOME a constaté leur présence non loin de son site situé à une vingtaine de kilomètre de Tsévié. ISCOME a fait dans un premier temps ce qu’il fallait faire pour que les enfants reprennent les cours. Ensuite de commun accord avec Monsieur Koffi, nous avons proposé évoquer son cas par ce petit récit afin de toucher certaines personnes qui désirent faire parler leur cœur. Présentement, Monsieur KOFFI vit toujours en cet endroit. Vraiment le lieu n’est pas propice pour lui par rapport à son âge et ses deux enfants. Ils sont trop isolés des autres villageois et si un malheur leur arrivait, ce serait très difficile de les sauver. Il faudrait aménager vraiment leur milieu pour éloigner les reptiles qui sont la première menace ensuite de l’eau et de petits panneaux solaires pour aider en attendant.
Monsieur KOFFI demande un soutien peu importe sa nature. Il pourrait prendre la forme d’un appui pour une activité en élevage de poule locales, un petit parrainage pour ses deux enfants afin de leur donner la chance de fréquenter, bref une aide à eux.
La cabane de koffi vue de loinLa cabane de la famille KoffiAvec monsieur KoffiSource d’eau où la famille s’approvisionne en eauAvec la famille KoffiLa cour de Monsieur KoffiProjet d’élevage traditionnel de Monsieur KoffiFils ainé de Koffi en classe de 5èmecadet de Koffi en classe de cp2
Conformément à l’Objectif de développement Durable (ODD 4) qui a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, l’association ISCOME dont les domaines d’intervention riment avec l’éducation a initié pour le compte de cette année scolaire 2022 -2023 une série d’actions sociales au profit de plusieurs apprenants vivant dans la nécessité. Nous sommes d’accord avec Nelson Mandela qui affirmait que « L’éducation est l’arme la plus importante pour changer le monde » mais cette éducation a un coût parfois difficile à surmonter pour certaines communautés et familles à revenu faible.
Voilà pourquoi ISCOME a bien voulu amortir le choc de ces moments éprouvants (rentrée scolaire et cherté de la vie) en accompagnant directement des enfants devant la charge que constitue les fournitures scolaires. L’accent a spécifiquement été mis sur les jeune filles dans la mesure où elles constituent des cibles vulnérables, le plus souvent négligés dans les communautés. L’ultime but est de renforcer leur atteinte de l’égalité des sexes par l’autonomisation (ODD 5). Mission Tové, Boloum ALOKPA ont été les localités où des enfants ont bénéficié du soutien de l’association ISCOME.Il faut noter que ces actions ont été menée avec la collaboration des organisations de développement à la base à l’instar des CVD (Comités villageois de Développement), des CDQ (comité de développement de quartier) des groupements de femmes. Dans les trois localités, la distribution des fournitures scolaires a été couplée d’une causerie éducative sur les clés de l’excellence académique.
Les enfants ont été invité à travailler dur pour figurer parmi les meilleurs de leur école car dans les années à venir, une prime d’excellence sera octroyée à chaque enfant des établissements des localités cibles. Par ailleurs, au village Alokpa situé à l’ouest d’Alokoegbé, l’équipe d’ISCOME s’est entretenu avec les premiers leaders communautés du milieu notamment le Chef et ses notables, les responsables des groupements agricoles, les groupes de femmes, le corps des enseignants sur les défis et opportunités du village. Objectif travailler sur les forces et capacités endogènes pour améliorer la vie des habitants du milieux et surtout de donner des meilleures perspectives d’avenir à leurs enfants et jeunes. Nous remercions les partenaires et les bonnes volontés qui ont pu mettre les moyens à disposition sans lesquels rien ne saurait possible.
Pour la quatrième fois, après la 3ème édition qui s’est déroulée à Atakpamé, plus de 150 jeunes de différents pays francophones se sont réunis à Défalé dans la préfecture de Doufelgou (Nord Est) du Togo dans le cadre de l’événement Week-Eco 2022. ISCOME (Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui) dont les domaines d’interventions cadrent avec la protection et la préservation de l’écosystème environnemental (pour une santé saine) était présente au forum au travers de son chargé de projets (Eric Lama Kokou BANASSIMA). L’édition de cette année, placée sous le thème : «Le rôle des jeunes francophones à la COP 27 en Egypte» s’est déroulé du 16 au 20 Août 2022 avec pour objectif de créer un pont entre les jeunes et les grandes conférences mondiales où le sort de la planète est discuté telles que la COP, regrouper les recommandations des jeunes quant aux questions climatiques et environnementales puis les remonter à la COP 27 en Egypte, créer un événement participatif dirigé par des jeunes pour des jeunes et axé sur les points de vue, les demandes, les expériences vécues et les réussites des jeunes francophones du monde entier et enfin la rencontre vise à contribuer à une génération égalitaire en incluant plus de femmes dans les questions environnementales. Au terme de ce forum Week-Eco 2022, les différents jeunes participants au travers des diverses activités enrichissantes (Conférences thématiques, ateliers de formation, foire aux projets, simulation cop 27, séance de reboisement dans la communauté locale, Eccojoging, réseautage et visites touristiques) ; ont pu capitaliser un certain nombre de connaissances, compétences et renforcé leur engagement pour une plus grande participation au renforcement de la résilience climatique dans leurs pays respectifs. Dans la même perspective, des recommandations sous forme de propositions politiques et techniques ont été fournies par les jeunes. Il tient de préciser que le chargé de projet d’ISCOME, n’a ménagé aucun effort pour participer activement aux activités du forum. En l’espèce, il était le représentant des jeunes lors de la simulation de la COP 27 au jour 2. Au cours de la conférence, il n’a ménagé aucun effort pour marteler sur l’importance de l’implication active des jeunes dans la gouvernance locale, à tous les échelons de planification et de mise en œuvre d’initiatives et de programmes de développement durable car les jeunes sont les dirigeants non de demain mais d’aujourd’hui. Il va s’en dire qu’à la suite de ce forum, nombreuses seront les initiatives que l’organisation ISCOME implémentera pour davantage renforcer la résilience socioéconomique des communautés locales en lien avec la protection et la préservation de l’écosystème environnemental
L’Histoire du Togo aussi belle qu’elle soit, a été marquée par moult crises sociopolitiques, qui n’ont pas été sans conséquences sociopolitiques et économiques. En dépit des multiples actions qui ont été mises en place jusqu’ici aussi bien par les pouvoirs publics que par les organisations de la société civile afin de préserver la paix, le vivre ensemble et prévenir d’éventuelles crises, plusieurs sont encore les défis à la paix et à la cohésion sociale qui s’érigent, imposant l’implémentation de nouveaux paradigmes.
Dans nos communautés en effet, les ménages font actuellement face à la hausse des prix de carburant et de première nécessité, une situation qui impacte sur le climat familial et la paix dans les foyers. Les initiatives palliatives du gouvernement quand bien même salutaires n’ont pas pour le moment grand effet.
Dans nos écoles, les incessants bras de fer entre le ministère de l’éducation et les enseignants avec les conséquences multiformes qui s’en sont suivies sont une menace pour la paix et le vivre ensemble.
Toujours dans nos communautés, nombreux sont les jeunes, motivés aujourd’hui par le gain facile pour certains et le manque d’emploi pour d’autres qui s’adonnent à des pratiques créant des distorsions diverses au sein des populations. C’est le cas des anarques, vols et scandales de toutes sortes.
Plus encore, la menace liée à l’extrémisme violent est devenue très préoccupante. Non seulement, elle attise la peur, détériore la solidarité et le vivre ensemble qui sont des socles de la paix et er de la cohésion sociale mais elle pourrait se nourrir de certaines conditions socio-économiques cités plus haut et que vivent les communautés, notamment la pauvreté et le chômage surtout au niveau des jeunes. Dans la même logique, les désinformations sur phénomène peuvent augmenter le sentiment de marginalisation de certaines couches sociales et ethnies à fort dominance musulmane étiquetées comme ayant des aspirations terroristes.
Face à tout ce qui précède, il s’avère nécessaire d’initier des actions qui pourront converger d’une part vers une meilleure compréhension des différents défis et d’autre part à l’accroissement des résiliences des populations locales afin qu’elles deviennent des acteurs clés de prévention des conflits et de promotion de la paix et de la cohésion sociale. Ceci peut être possible au travers de fora d’échanges, de discussion, de plaidoyers promouvant l’interaction et le dialogue entre les jeunes, les communautés et les décideurs.
Il y a des actions qui peuvent s’opérer à petite échelle dans les écoles, les quartiers les communes et les régions comme mener des actions citoyennes qui vont permettre aux jeunes de participer à la vie active de leurs communautés, inspirer les pairs à s’engager, développer des compétences et des capacités leur permettant de s’insérer facilement dans le monde professionnel mais aussi de développer un réseau grâce aux personnes rencontrés.
Voici ma petite contribution au débat que l’on pourrait mener sur la paix, la cohésion sociale face aux menaces sécuritaires dans nos communautés
La promotion de la santé environnementale et l’autonomisation socioéconomique des communautés dans une dynamique de développement durable autocentrée sont au cœur des préoccupations de l’Association ISCOME. Dans ce domaine, ISCOME a mis un accent particulier sur les sociétés coopératives intervenant dans la production du riz dans la commune. Pour l’heure, les démarches sont beaucoup orientées vers un diagnostic participatif et la recherche de solutions pour une autopromotion locale et un épanouissement intégral non seulement des producteurs eux même et leurs familles mais aussi de la communauté toute entière. À ce titre, nombreux sont les recherches quantitatives (questionnaires) et qualitatives ( focus groupes et les entretiens individuels) qui ont été menées auprès des producteurs et de leurs familles afin de faire un état des lieux de leur situation en lien avec les objectifs de l’association pour des actions endogènes efficaces.
Historiquement, les potentialités de la zone tiennent aux terres agricoles bien adaptées à la riziculture et au savoir-faire local notamment en ce qui concerne les pratiques culturales. La population de la zone de production pour les trois principales localités de la commune du Zio 2 qui sont Mission Tové , Kovié et Assomé estimée à 14 041 habitants (RGPH, 2010) . Elle représente 5,07% de la population totale de la préfecture de Zio estimée à 276 456 habitants. La proximité géographique de la zone par rapport à la capitale constitue par ailleurs un atout pour les acteurs externes qui y interviennent. Chaque année, la zone accueillit de pèlerins catholiques au mois de décembre sur le site Maria ; une opportunité extraordinaire pour les riziculteurs de valoriser leur produit (préparation des plats à base de riz pour ces pèlerins, visite des périmètres rizicoles). Le paysage, qu’offrent ces casiers rizicoles ainsi que l’odeur parfumé du riz sont très appréciés par les visiteurs et confortent la notoriété du riz de Kovié. La disponibilité des ressources en eau de surface constitue un autre atout de la zone. En ce sens, un producteur situé à Mission Tové a déclaré au cours d’un entretien .: « Ici, les populations de la zone sont essentiellement des agriculteurs. Ils élèvent des chèvres, des volailles, du porc, des canards et produisent du maïs, des haricots, des patates douces, du manioc, parfois de l’igname, mais le riz est la principale culture. Notre zone est connue pour sa production de riz de qualité et son paysage constitué de champs de riz parfumé ».
Parlant des difficultés ou menaces relevées dans le secteur au cours des différentes recherches empiriques se trouve l’épineux problème du changement climatique, un défi significatif qu’il faut lever au travers d’actions efficaces, participatives, concertées et durables. En effet, les conséquences du changement climatique sont multiples sur la production agricole et de manière particulière sur les productions agricoles et du riz des groupements agricoles de ZIO qui n’en sont pas épargnés. Ainsi, ces producteurs subissent constamment ces dernières années des conséquences de ce changement climatique et à l’utilisation abusive des produits chimiques à savoir : la baisse de la production due à la variabilité des modèles de précipitations, l’émergence de maladies, de ravageurs et de vecteurs pathogènes. En plus de ces problèmes rencontrés, il y a aussi une difficulté d’écoulement des produits et une mauvaise gestion des microentreprises et méconnaissances des principes coopératifs.
De tout ce qui précède, la zone d’action du diagnostic participatif regorge de fortes potentialités pour son développement socioéconomique. Toutefois, partant des contraintes mis en relief, il est clair que les initiatives futures de l’association avec l’appui de potentiels partenaires sera capitale pour pallier aux différentes difficultés que rencontrent les producteurs et leurs familles.
Mise en œuvre par l’association ISCOME-Togo dans trois préfectures de la région Maritime, le projet «Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid» est dans sa dernière phase. Une ultime étape qui consiste pour l’essentiel à accroître la résilience des populations des localités ciblées dans la lutte contre le Covid-19. Deux grandes activités sont menées depuis quelques jours à cet effet et viennent ainsi clore cette initiative entamée depuis mai 2021 et soutenue par l’USAID (United States Agency for International Development)
Une de ces activités est l’accompagnement de 300 ménages vulnérables en masques réutilisables et en kits désinfectants. Action à travers laquelle ISCOME a doté les ménages de 4500 cache-nez et 900 kits désinfectants.
Ce geste vise à équiper davantage les ménages vulnérables et à aider les bénéficiaires à se protéger contre la maladie quand ils sortent de leur domicile.
«Nous savons tous que le port du masque reste une mesure obligatoire au Togo en ce temps de pandémie. Et ceux qui ne s’y conforment pas ont souvent quelques soucis avec les agents de la force anti-covid. Notre objectif est d’éviter ces conflits en dotant les ménages, notamment papas, mamans et enfants, de cache-nez pour ne pas qu’ils aient des problèmes quand ils sortent. Les masques en tissus ont été privilégiés car ils pourront être utilisés à long terme», explique Eric Lama Kokou Banassima, Chargé de projet à ISCOME-Togo (Initiative Santé communautaire pour un monde épanoui au Togo ).
La seconde activité de cette dernière phase du projet « Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid » est le renforcement des écoles et marchés en dispositifs de lavage des mains.
Au total, 59 dispositifs sont distribués dans chaque préfecture, soit 21 dans la préfecture du Golfe, 19 dans le Zio et 19 dans le Yoto.
«Les écoles et les marchés, comme on le sait tous, sont des lieux de fort regroupement de foules. Il s’est agi aussi de les sensibiliser et le message est resté le même : respecter les mesures barrières notamment le lavage des mains. Ce geste, en plus de nous éviter le Covid-19, nous protège contre plusieurs maladies. D’où ma nécessité de continuer à le pratiquer afin que la lutte contre la pandémie ne puisse pas faiblir», souligne le chargé de projet de l’association ISCOME-Togo.
Outre les deux activités susmentionnées, le projet « Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid » a été marqué par plusieurs autres actions menées par ISCOME-Togo dans les trois préfectures.
Parmi elles, l’organisation de 3 forums (1 par préfecture) dans le Zio, Golfe et Yoto. Ces rencontres ont réuni 50 personnes dans la préfecture de Yoto et 100 personnes dans les deux autres préfectures. Il s’agit notamment des jeunes, des femmes, des acteurs de la société civile, des élus locaux, des leaders politiques et religieux. Ensemble, ils ont librement échangé autour de sujets et thématiques de crispations liés au Covid-19.
Le projet a également permis de former des responsables de débits de boissons, leaders communautaires, conducteurs de taxi et de taxi-motos et responsables religieux sur les techniques de médiation et de persuasion. Ils ont été donc dotés connaissances pouvant leur permettre d’amener les populations et leurs clients à adopter des comportements responsables afin de participer à l’endiguement de la pandémie et prévenir les heurts avec les forces anti-covid.
Par ailleurs, des clubs de veille, composés de différents acteurs et groupes sociaux ayant participé aux formations, ont également été mis en place pour régulièrement interpeller les populations, dans une approche participative, dans l’application des mesures barrières.
Ces clubs, il faut le rappeler, veillent également à la consolidation de la cohésion sociale avec les citoyens et avec les forces anti-covid en mettant en pratique les enseignements tirés lors des différents ateliers (techniques de médiation de communication et persuasion, stratégies d’identification des fakes-news et les moyens d’éviter de les relayer et de les contrer).
Autre activité marquant du projet, la formation des journalistes, des administrateurs de groupes WhatsApp et des leaders communautaires influenceurs sur les fakes news en lien avec le Covid-19. Il s’est agi de renforcer leurs capacités afin de contribuer efficacement à la lutte contre les fake news, sachant que les fausses informations créent souvent la panique au sein des populations en l’occurrence en ces temps de Covid-19.
Aussi, des émissions radiophoniques ont été organisées et ont servi de couloir de sensibilisation de masse des populations sur l’adoption régulière et permanente des mesures barrières. Elles ont été animées conjointement par un professionnel de santé et un juriste spécialisé dans la médiation avec la participation, d’un membre de l’association.
Au cours de nos activités durant la dernière semaine du mois de novembre 2021, nous avons parcouru plusieurs coins de la région maritime pour aller vers nos compatriotes afin de leur apporter notre soutien durant cette crise de la covid 19.
Dans la préfecture du Golfe, nous avons particulièrement été touché par une situation qui n’est pas en fait nouvelle mais qui interpelle notre conscience sur les conditions de vie de certains de nos compatriotes dans certains endroits de la capitale. Nous avons en effet rencontré des ménages vivant dans des pratiquement dans l’eau chaque jours et ce durant toute la période de l’hivernage (saison des pluies) .
Les personnes vivant dans ces conditions sont menacées par diverses pathologies surtout le paludisme et la grippe. Nous sommes une organisation intervenant dans la santé et nous savons combien l’environnement de vie immédiat d’un individu influe directement sur son état de santé. Les services spécialisés qui ont pour mission d’assainir nos milieux de vie doivent travailler aussi dans la sensibilisation pour que les zones vraiment dites inondables n’accueillent pas d’habitation. Pour celles qui sont déjà là, nous pensons qu’il y a des solutions envisageables pour tous si chacun des acteurs concernant prend conscience de la situation. Le pays a besoin de tous ses fils pour évoluer. Et il faut être en bonne santé pour participer pleinement au développement de son pays. Les besoins sont énormes pour les communes nouvellement installées, nous le savons. On ne peut pas tout faire au même moment, ça aussi nous en sommes conscients ; mais vraiment prière aux Maires et aux élus locaux de faire le plus urgent pour sauver ces compatriotes qui vivent presque dans l’eau. Nous demandons pardon aux différentes communes de penser sérieusement Milieu de vie & Environnement de leurs concitoyens si ce n’est pas encore fait. Si c’est fait il faudrait agir vite pour passer du stade de projet au stade de réalité ceci afin d’améliorer le milieu de vie des habitants. Une pensée spéciale à tous ces ménages qu’on a rencontré durant notre activité et à qui on ne pouvait pas faire grand chose à part de dire courage. Nous espérons vivement qu’ils sentent un jour la présence d’action communale dans leur vie d’une autre manière.
A l’association ISCOME (Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui), la santé est un droit pour tout humain, notamment pour les enfants. La situation de cette couche, souvent vulnérable, préoccupe cette organisation qui était en séance de consultation foraine le samedi 6 novembre à Agoè-Démakpoè (banlieue nord de Lomé). L’opération, complètement gratuite, a ciblé les élèves du complexe scolaire “Carrefour des Leaders” et visait à prévenir les problèmes de santé auxquels ils sont souvent confrontés au cours de leur parcours scolaire.
A en croire les responsables de l’association ISCOME, il s’agit, à travers cette séance de consultation foraine gratuite, de donner aux élèves la chance d’avoir une année scolaire réussie.
« Nous sommes à un peu plus d’un mois après la rentrée scolaire 2021-2022. Et comme vous le savez, après les vacances et tout ce qu’elles impliquent, les enfants tombent parfois subitement malade dès qu’ils arrivent à l’école. C’est donc pour prévenir ces problèmes qui surviennent au cours de leur parcours scolaire et qui, parfois, constituent un frein à leur réussite, que nous avons initié cette activité. L’objectif visé à travers cette séance de consultation foraine est de faire en sorte que ses élèves soient en bonne santé tout le long de l’année scolaire, afin de pouvoir bien travailler et d’obtenir de bons résultats », explique M. Eric TOI, Secrétaire général d’ISCOME.
« Nous aurions pu le faire dès la rentrée scolaire. Mais compte tenu des mesures restrictives prises par le gouvernement pour limiter la propagation de la maladie, nous avons été dans l’obligation de la repousser pour le faire aujourd’hui », ajoute M. TOI.
L’activité, il faut rappeler, rentre dans la droite ligne des objectifs d’ISCOME, qui a fait de la santé son cheval de bataille. Elle s’inscrit dans les activités de l’année 2021 de l’association et a consisté à sensibiliser plus d’une centaine d’élèves de l’établissement ciblé et leurs parents, sur l’ensemble des maladies qui peuvent causer des cas de décès ou de complication de l’état de santé d’un enfant à tout moment.
« La sensibilisation a porté sur les pathologies les plus courantes qu’on rencontre chez les enfants, notamment l’anémie. Nous avons essayé de leur faire comprendre comment l’anémie peut subvenir chez un enfant, comment détecter ses signes et comment lutter contre ce mal. Ce sont des choses simples que les parents doivent forcément maîtriser pour savoir si leurs enfants développent l’anémie ou pas et, éventuellement, les conduire dans un centre de santé. Ce sont des réflexes simples qui peuvent permettent d’éviter des complications ou la mort subite chez les enfants », fait savoir Steven ASMA, infirmier diplômé d’Etat, membre de l’association ISCOME.
La sensibilisation a été suivie de consultations qui ont permis à l’équipe médicale de l’association d’avoir une idée de l’état de santé de chaque élève et d’offrir des médicaments à ceux dont l’état le nécessite.
« Nous avons constaté ces derniers temps qu’il y a beaucoup de cas de paludisme et d’anémie. Et quand on parle d’anémie, vous n’êtes pas sans savoir que les causes sont assez multiples et variées. Nous avons donc offert aux parents d’élèves des produits pour le traitement du paludisme, pour le déparasitage ou encore pour soulager les enfants en cas de fièvre. Nous leur avons également offert des antibiotiques au cas où nous constatons, lors de l’examen médical, des situations d’infection ou des signes d’infection associés », indique Steven ASMA. Après ces consultations, l’association promet de suivre les enfants dont l’état de santé s’est révélé un peu compliqué jusqu’à guérison totale. Et au cas où leur état venait à s’aggraver, ils seront envoyés vers des structures pour être traités plus efficacement.