Dans le cadre du projet « Renforcement de la voix des femmes et des enfants ruraux marginalisés pour une société inclusive dans les communes d’Amou 3 et de Wawa 2 au Togo », ISCOME, avec l’appui de l’Ambassade d’Allemagne au Togo, a organisé les 19 et 20 octobre deux journées de rencontres culturelles et sportives respectivement à Gbadi-N’kougna et àTémédja.
L’objectif visé par cette activité était Ces journées était de vulgariser les droits des enfants et des femmes, en mettant l’accent sur la loi N°2022-020 qui protège les apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo. L’événement a rassemblé plus de 500 participants, parmi lesquels des autorités coutumières et administratives, des leaders communautaires, et surtout de nombreuses femmes et jeunes.
Ce cadre a permis d’aborder un sujet sensible et essentiel, en utilisant le sport comme levier de mobilisation et de sensibilisation. Ainsi les matchs de football surtout féminin ont été au cœur de l’événement, montrant la participation active des femmes qui, en jouant, démontraient leur engagement pour leurs droits et celui de leurs enfants. Le sport est ainsi devenu ici un langage universel, réunissant tous les âges et les genres autour d’un objectif commun : la défense des droits humains notamment ceux des enfants et femmes.
Ces rencontres sportives étaient donc accompagnées de discussions enrichissantes pour expliciter les principes du guide élaboré par ISCOME. Conçu de manière simple et accessible, et qui présente des mesures de protection des apprenants et encourage des actions concrètes pour défendre les plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes.
À la fin de chaque match, des exemplaires de ce livret ont été distribués aux participants ainsi qu’aux institutions communautaires locales, permettant une diffusion plus large de ces notions dans les deux communes.L’initiative a été saluée par les participants, qui ont trouvé innovant et mobilisateur l’usage du sport pour véhiculer un message aussi important. Ces journées ont non seulement renforcé la cohésion sociale, mais ont aussi ouvert un espace de dialogue et de réflexion, ancré dans les valeurs locales et adapté aux réalités de chaque communauté. Grâce à cette approche dynamique et inclusive, l’activité a posé les bases d’une prise de conscience collective, essentielle pour le respect et la défense des droits fondamentaux des enfants et femmes dans les zones rurales de notre pays Togo.
Du 21 au 22 septembre 2024, ISCOME a organisé un atelier de formation au centre socioculturel de Témédja dans la commune Amou 3, dans le cadre du projet soutenu par l’Ambassade d’Allemagne au Togo intitulé « Renforcement de la Voix des Femmes et Enfants Ruraux Marginalisés pour une Société Inclusive dans les communes Amou 3 et Wawa 2 au Togo ». Cet atelier fait suite à celui organisé à Gbadi-N’kougna dans la commune de Wawa 2, et visait à créer le Conseil Consultatif Communal des Enfants (CCCE) dans la commune Amou 3, offrant ainsi aux enfants un rôle actif dans les décisions communautaires les concernant.
L’atelier a réuni 30 enfants et a permis d’aborder des thématiques essentielles telles que les droits et les devoirs des enfants, la prévention des violences, la dénonciation des abus et la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire. La première journée, marquée par des sessions interactives et ludiques, a débuté par une discussion sur la notion d’« enfant » et les différentes définitions associées. Les participants ont ensuite exploré en profondeur les droits et les devoirs des enfants, ainsi que les types de violences, notamment psychologiques, physiques, sexuelles et économiques. La journée s’est clôturée par un échange sur les causes et les conséquences des grossesses précoces en milieu scolaire, ainsi que des pistes de solutions pour lutter contre ce phénomène.
Le deuxième jour, les discussions se sont concentrées sur la notion de « dénonciation » : quand et comment dénoncer les abus de manière sécurisée. À l’issue de ces échanges, le CCCE a été officiellement constitué, avec l’élection de six enfants, dont trois filles et trois garçons, pour représenter leurs pairs. Ce conseil servira de plateforme d’expression pour les enfants, leur permettant de faire entendre leurs voix sur des questions les concernant directement et de proposer des solutions aux défis auxquels ils sont confrontés au sein de leur communauté.
La mise en place de ce CCCE marque une avancée significative pour l’inclusion des enfants dans la gouvernance locale. En permettant aux enfants de participer activement aux décisions communautaires, ce projet leur offre une opportunité unique de devenir des acteurs clés du développement de leur commune. Les membres du CCCE auront pour mission de défendre les droits des enfants et de sensibiliser la communauté sur les questions de violences et de discriminations.
Cet atelier a pleinement atteint ses objectifs, avec une participation enthousiaste de tous les enfants. Le CCCE de AMOU 3 est désormais opérationnel, et les enfants ont exprimé leur désir de poursuivre ce type de formations pour renforcer leurs compétences et leur engagement dans la vie communautaire.
Ce projet, soutenu par l’Ambassade d’Allemagne au Togo, réaffirme l’importance de la participation active des enfants et des femmes dans les communes rurales, contribuant ainsi à la construction d’une société plus inclusive et équitable. Après les communes de Wawa 2 et Amou 3, d’autres activités se avec toujours pour ambition de renforcer la voix des populations les plus vulnérables et de faire nos communutés des lieux où chacun à son niveau contribue au développement de façon harmonieuses.
Du 14 au 15 septembre 2024, un atelier de formation s’est tenu à Gbadi-N’kougna, dans la commune de Wawa 2, marquant la création du Conseil Consultatif Communal des Enfants (CCCE). Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de la Voix des Femmes et Enfants Ruraux Marginalisés pour une Société Inclusive dans les communes Amou 3 et Wawa 2 au Togo ». Ce projet vise à offrir aux enfants un rôle actif dans les décisions communautaires les concernant, en leur donnant un espace d’expression structuré.
Les jeunes ont souvent des besoins spécifiques qui ne sont pas toujours bien identifiés par les adultes. Il est donc crucial de leur offrir un cadre où ils peuvent s’exprimer librement. L’atelier de deux jours a permis de travailler avec des enfants très motivés à participer au développement de leur communauté. La première journée a été marquée par des sessions interactives animées par un spécialiste, abordant les droits et devoirs des enfants, ainsi que la protection contre les abus et les mécanismes de signalement des violations. À travers des discussions, des jeux de rôle et des activités ludiques, les enfants ont assimilé ces notions fondamentales.
Le deuxième jour, en collaboration avec les autorités locales, notamment la commune, le CCCE a été officiellement créé. Six enfants (trois filles et trois garçons) ont été élus pour représenter leurs pairs. Ce conseil servira de plateforme où les enfants pourront exprimer leurs préoccupations, proposer des solutions aux défis locaux, et contribuer activement au développement de leur commune.
Pour les enfants de cette communauté rurale, c’est une initiative inédite. Ils ont exprimé le désir de bénéficier de davantage de formations pour renforcer leurs compétences et favoriser leur épanouissement. Ce n’est que le début d’un processus où ISCOME, avec ses partenaires, s’engage à promouvoir une meilleure inclusion des enfants dans la prise de décisions locales.
Prochain arrêt : la commune d’Amou 3, où un atelier similaire se tiendra la semaine prochaine pour prolonger cette dynamique.
Ce projet, soutenu par l’Ambassade d’Allemagne au Togo, témoigne de l’engagement continu en faveur de la protection et de la participation des enfants et des femmes dans les communes rurales, pour bâtir une société plus juste et équitable.
L’association ISCOME Togo, avec le soutien de l’ambassade d’Allemagne au Togo, a lancé le mercredi 24 juillet passé un ambitieux projet à Gbadi-N’kougna, dans la commune de Wawa 2 dans la préfecture de Wawa (BADOU). Intitulé « Renforcement de la voix des femmes et des enfants ruraux marginalisés pour une société inclusive dans les communes Amou 3 et Wawa 2 au Togo », ce projet vise à créer un environnement sûr et inclusif pour les femmes et les enfants de ces deux communes.
Le projet met en avant plusieurs actions clés pour promouvoir et protéger les droits des femmes et des enfants vulnérables. Il prévoit notamment la mise en place de dispositifs familiaux et communautaires pour assurer le respect de ces droits. Les bénéficiaires principaux sont les femmes et les enfants en situation difficile, les enfants handicapés, les femmes victimes de violences basées sur le genre, les jeunes mères et les femmes handicapées.
Un aspect central du projet est la promotion de l’égalité des genres. Des initiatives seront menées pour renforcer l’autonomisation des femmes, encourager l’éducation des filles, combattre les violences sexistes, et assurer une participation équitable des femmes dans tous les aspects de la vie communautaire.
Ce projet est d’une importance cruciale en raison des nombreuses violations des droits que subissent les femmes et les enfants dans les zones rurales. Les femmes sont souvent victimes de discriminations, de violences domestiques, et d’un accès limité à l’éducation et aux opportunités économiques. Les enfants ruraux quant à eux, font face à des conditions de travail dangereuses, à la malnutrition et à un accès restreint aux soins de santé et à l’éducation.
Pour remédier à ces défis, ISCOME Togo s’engage à lutter contre l’exclusion, la discrimination et les violences, afin de permettre aux femmes et aux enfants en milieu rural de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux. Le projet inclut des sessions de formation et de sensibilisation sur les droits humains, la création de conseils consultatifs communaux des enfants (CCCE), et le soutien à des activités génératrices de revenus (AGR) pour les femmes. De plus, des livrets de poche sur les droits des enfants et des femmes seront distribués pour sensibiliser et informer.
ISCOME TOGO exprime sa gratitude envers les autorités communales de ces deux localités pour leur collaboration depuis le diagnostic et l’élaboration de ce projet. Un note de remerciement également envers l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne au TOGO pour son soutien technique et financier dans ce projet.
La collaboration de tous est indispensable pour créer un environnement propice à l’épanouissement des femmes et des enfants, et pour leur permettre de contribuer activement au développement de leur communauté.
Dans de nombreux pays à travers le monde à l’instar du Togo, de nombreux enfants vulnérables sont confrontés à des obstacles majeurs pour accéder à l’éducation. Les contraintes économiques et sociales auxquelles ils font face les empêchent souvent de bénéficier d’une éducation de qualité. Cependant, la distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables a un impact significatif sur leur parcours éducatif, en leur offrant une chance de réussir malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés. C’est ce à quoi s’attelle ISCOME depuis 2020. En marge de la rentrée académique 2023-2024, l’action sociale de l’Association a touché près d’une centaine d’élèves dans des localités rurales des régions maritime (Mission Tové,Kovié) et des plateaux (Gobé-Vakpo).
Les enfants vulnérables, tels que les enfants issus de familles à faible revenu ou des zones rurales éloignées, sont souvent privés des ressources matérielles nécessaires pour aller à l’école. Les kits scolaires, qui comprennent des fournitures essentielles telles que des cahiers, des stylos, des crayons et des trousses, leur permettent de participer pleinement aux activités scolaires et de développer leurs compétences.
La distribution de kits scolaires offre aux enfants vulnérables une opportunité précieuse de briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion sociale. En leur fournissant les outils nécessaires pour apprendre, ils sont en mesure de suivre les cours, de réaliser leurs devoirs et de participer activement à la vie scolaire. Cela contribue à améliorer leurs résultats académiques et à renforcer leur estime de soi.
En outre, la distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables favorise l’égalité des chances en leur offrant les mêmes opportunités que leurs pairs plus favorisés. Les kits scolaires identiques pour tous les élèves, indépendamment de leur situation économique, éliminent la stigmatisation et les discriminations. Chaque enfant a ainsi la possibilité de s’épanouir et de développer son potentiel, indépendamment de son contexte social.
L’impact de la distribution de kits scolaires va au-delà de l’éducation elle-même. En recevant ces kits, les enfants vulnérables ressentent un sentiment de soutien et d’appartenance à la communauté. Cela renforce leur motivation à aller à l’école, à s’investir dans leurs études et à persévérer malgré les difficultés. Ils se sentent valorisés et encouragés à poursuivre leurs rêves et leurs aspirations.
De plus, la distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables a un impact positif sur leurs familles et leurs communautés. Les parents sont souvent confrontés à des difficultés financières et ne peuvent pas se permettre d’acheter les fournitures scolaires nécessaires à leurs enfants. En recevant ces kits, les parents ressentent un soulagement et sont encouragés à soutenir l’éducation de leurs enfants. Ils comprennent l’importance de l’éducation et s’impliquent davantage dans leur parcours scolaire.
Cependant, il est essentiel de souligner que la distribution de kits scolaires ne résout pas tous les problèmes liés à l’éducation des enfants vulnérables. C’est une mesure temporaire qui doit être accompagnée de politiques éducatives plus larges, telles que la construction d’écoles, la formation des enseignants et l’amélioration des programmes scolaires. Il est également crucial de promouvoir l’inclusion sociale et de lutter contre les inégalités structurelles qui entravent l’accès à l’éducation.
En conclusion, la distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables a un impact profond sur leur parcours éducatif. En leur offrant les ressources matérielles nécessaires, elle leur permet de bénéficier d’une éducation de qualité et de briser le cycle de la pauvreté. Cependant, il est important de reconnaître que cela ne peut être considéré comme une solution à long terme. Des mesures plus larges et un engagement continu sont nécessaires pour garantir une éducation équitable pour tous les enfants, indépendamment de leur situation sociale.
Au cours d’une visite ordinaire sur un domaine agricole de l’association ISCOME, nous avons été surpris de constater que, dans une brousse perdue au milieu de nulle part, il y avait une petite cabane. Il y a quelques elle n’existait pas. Curiosité aidant nous nous sommes dirigés vers la cabane pour faire la connaissance des maitres des lieux. Une fois sur place nous avons rencontré un monsieur assis sur un tabouret au milieu de la brousse accompagnée de ses deux fils (5 et 11 ans) en train d’arracher quelques touffes d’herbes.
Visiblement, ils venaient de s’installer à cet endroit, au beau milieu de la brousse, dans les champs. Le père essayait tant bien que mal de désherber une petite superficie pour avoir une cour. Nous étions en Août 2022. Soit un mois avant la rentrée des classes.
Très étonnés par cette situation, pas si anodine, c’est-à-dire rencontrer en pleine brousse, un homme âgé, marchant difficilement seul dans la brousse, avec deux enfants mais sans leur maman. Alors nous avons cherché à comprendre comment le monsieur et ses deux enfants se sont retrouvés à cet endroit où tout pouvait leur arriver sans que personne ne puisse leur venir au secours. C’est là que nous avons eu droit à un récit de vie très émouvant sur le parcours de ce monsieur et de ce qui l’a amené à se retrouver seul au beau milieu de la brousse.
En effet le monsieur s’appelle Koffi, il a aujourd’hui 62 ans. Il est titulaire d’un BEPC obtenu en 1982. Faute de moyens pour faire des études supérieures, il a quitté très tôt les bancs et a tenté sa vie en exerçant plusieurs boulots.Il a d’abord commencé par faire la cuisine. Il travaillait comme cuisiner quand un bon matin on lui fait savoir qu’il doit se chercher une place ailleurs. Il se retrouve par la force des choses à devoir apprendre la mécanique automobile (avec un CFA obtenue en 1986) et ensuite magasinier. Mais là aussi les choses ne s’améliorent pas pour monsieur Koffi qui s’enfonce dans la misère. Finalement il choisit d’embrasser la carrière d’enseignant étant donné qu’il donnait des cours de répétition pour gagner quelques sous. Passionné également par la transmission des connaissances il choisi sans trop hésiter à embrasser la carrière enseignante lorsque l’occasion se présenta à lui
C’est ainsi qu’il entra en 1989 dans l’enseignement, notamment dans l’enseignement privé. A l’époque, le phénomène des écoles primaires venait de voir le jour dans notre pays, et on y rencontrait de plus en plus d’école privé à Lomé. Les premiers enseignants nourrissaient un grand espoir que leur situation allait s’améliorer avec le temps. Alors c’est avec beaucoup d’espoir que monsieur Koffi commence donc à enseigner dans les écoles privées de Lomé avec un salaire mensuel de 15 000 FCFA. Pour s’améliorer Monsieur se forme au métier de l’enseignement et obtient le CEAP (Certificat Elémentaire d’aptitude pédagogique) en 1995 puis le CAP (Certificat d’aptitude pédagogique) en 1999.
Avec ce dernier diplôme en poche, Monsieur Koffi rêve d’une amélioration de ses conditions de vie et espère vivre de son métier tant aimé. Mais malheureusement ses différents employeurs d’école privée lui promettent à chaque rentrée scolaire d’améliorer son traitement. Ce qui n’est jamais fait. Malgré tout il gardait espoir qu’un jour les choses changeraient positivement et qu’un fondateur bienveillant l’encouragerait avec un salaire conséquent en tenant compte de son diplôme du CAP et surtout de son dévouement pour transmettre le savoir. Sans oublier le fait qu’il était à Lomé et qu’avec mois de 35 000 francs comme salaire pour trente jours de boulot intense c’était impossible de vivre.
Malheureusement les choses n’ont jamais changé pour Monsieur Koffi Epuisé de servir les autres sans aucune forme de reconnaissance, il choisit en 2012 de fonder lui-même sa propre école. Sans grandes ressources, il parvient à trouver un site à Agoe Nyive-Gnamassigan pour abriter le PARC DES PRINCES, le nom de son école.
Au début, il parvient à recruter des collègues enseignants et à convaincre plusieurs familles à choisir le PARC DES PRINCES pour leurs enfants.
Les premières expériences furent prometteuses et laissaient entrevoir un bel avenir pour le prometteur qu’il était. Mais c’était sans compter sur l’impact de la concurrence, la concurrence déloyale il faut bien le préciser. A la quatrième année, trois écoles viennent s’installer dans le voisinage immédiat de son établissement avec des frais de scolarité largement inférieur au sien. Conséquence immédiate, le PARC DES PRINCES perd les deux tiers de son effectif en une année.
Monsieur Koffi se retrouve avec des dettes ! Pour sauver sa tête, il est contraint de fermer l’établissement scolaire.Ne pouvant rester sans rien faire, il choisit de retourner servir dans une école privée en tant que directeur mais avec 35 000 FcFCA.Il y exerça jusqu’en 2022. Comme dans la majorité des cas avec les privées, durant les vacances, il n’y a pas de salaires. Et dans ces conditions difficiles de payer le loyer, de s’occuper des enfants et autres.Incapable de payer le loyer, Monsieur Koffi a été mis à la porte par son bailleur qui ne voulait point attendre la reprise des cours pour percevoir son loyer. Excédé par ses 33 ans de galère dans l’enseignement, las de devoir supporter les humiliations, fatigué par le sort que la vie lui a réservé jusqu’alors, il a saisi une occasion qui s’offrait à lui, quitte à sacrifier l’avenir de ses enfants.
En effet, une bonne volonté ayant remarqué la misère dans laquelle il végétait avec ses enfants lui a proposé d’aller s’installer sur une portion de terre et de payer lorsqu’il aura les moyens. Le seul grand inconvénient est que c’est un milieu très reculé et qui n’est pas habité. Pas d’eau et inutile de parler de l’électricité.
Sans ressources, monsieur KOFFI a plié ses bagages en une nuit et a atterri avec ses deux enfants au milieu de nulle part. Ils étaient à leur septième jour lorsque l’équipe d’ISCOME a constaté leur présence non loin de son site situé à une vingtaine de kilomètre de Tsévié. ISCOME a fait dans un premier temps ce qu’il fallait faire pour que les enfants reprennent les cours. Ensuite de commun accord avec Monsieur Koffi, nous avons proposé évoquer son cas par ce petit récit afin de toucher certaines personnes qui désirent faire parler leur cœur. Présentement, Monsieur KOFFI vit toujours en cet endroit. Vraiment le lieu n’est pas propice pour lui par rapport à son âge et ses deux enfants. Ils sont trop isolés des autres villageois et si un malheur leur arrivait, ce serait très difficile de les sauver. Il faudrait aménager vraiment leur milieu pour éloigner les reptiles qui sont la première menace ensuite de l’eau et de petits panneaux solaires pour aider en attendant.
Monsieur KOFFI demande un soutien peu importe sa nature. Il pourrait prendre la forme d’un appui pour une activité en élevage de poule locales, un petit parrainage pour ses deux enfants afin de leur donner la chance de fréquenter, bref une aide à eux.
La cabane de koffi vue de loinLa cabane de la famille KoffiAvec monsieur KoffiSource d’eau où la famille s’approvisionne en eauAvec la famille KoffiLa cour de Monsieur KoffiProjet d’élevage traditionnel de Monsieur KoffiFils ainé de Koffi en classe de 5èmecadet de Koffi en classe de cp2
Conformément à l’Objectif de développement Durable (ODD 4) qui a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, l’association ISCOME dont les domaines d’intervention riment avec l’éducation a initié pour le compte de cette année scolaire 2022 -2023 une série d’actions sociales au profit de plusieurs apprenants vivant dans la nécessité. Nous sommes d’accord avec Nelson Mandela qui affirmait que « L’éducation est l’arme la plus importante pour changer le monde » mais cette éducation a un coût parfois difficile à surmonter pour certaines communautés et familles à revenu faible.
Voilà pourquoi ISCOME a bien voulu amortir le choc de ces moments éprouvants (rentrée scolaire et cherté de la vie) en accompagnant directement des enfants devant la charge que constitue les fournitures scolaires. L’accent a spécifiquement été mis sur les jeune filles dans la mesure où elles constituent des cibles vulnérables, le plus souvent négligés dans les communautés. L’ultime but est de renforcer leur atteinte de l’égalité des sexes par l’autonomisation (ODD 5). Mission Tové, Boloum ALOKPA ont été les localités où des enfants ont bénéficié du soutien de l’association ISCOME.Il faut noter que ces actions ont été menée avec la collaboration des organisations de développement à la base à l’instar des CVD (Comités villageois de Développement), des CDQ (comité de développement de quartier) des groupements de femmes. Dans les trois localités, la distribution des fournitures scolaires a été couplée d’une causerie éducative sur les clés de l’excellence académique.
Les enfants ont été invité à travailler dur pour figurer parmi les meilleurs de leur école car dans les années à venir, une prime d’excellence sera octroyée à chaque enfant des établissements des localités cibles. Par ailleurs, au village Alokpa situé à l’ouest d’Alokoegbé, l’équipe d’ISCOME s’est entretenu avec les premiers leaders communautés du milieu notamment le Chef et ses notables, les responsables des groupements agricoles, les groupes de femmes, le corps des enseignants sur les défis et opportunités du village. Objectif travailler sur les forces et capacités endogènes pour améliorer la vie des habitants du milieux et surtout de donner des meilleures perspectives d’avenir à leurs enfants et jeunes. Nous remercions les partenaires et les bonnes volontés qui ont pu mettre les moyens à disposition sans lesquels rien ne saurait possible.
A l’association ISCOME (Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui), la santé est un droit pour tout humain, notamment pour les enfants. La situation de cette couche, souvent vulnérable, préoccupe cette organisation qui était en séance de consultation foraine le samedi 6 novembre à Agoè-Démakpoè (banlieue nord de Lomé). L’opération, complètement gratuite, a ciblé les élèves du complexe scolaire “Carrefour des Leaders” et visait à prévenir les problèmes de santé auxquels ils sont souvent confrontés au cours de leur parcours scolaire.
A en croire les responsables de l’association ISCOME, il s’agit, à travers cette séance de consultation foraine gratuite, de donner aux élèves la chance d’avoir une année scolaire réussie.
« Nous sommes à un peu plus d’un mois après la rentrée scolaire 2021-2022. Et comme vous le savez, après les vacances et tout ce qu’elles impliquent, les enfants tombent parfois subitement malade dès qu’ils arrivent à l’école. C’est donc pour prévenir ces problèmes qui surviennent au cours de leur parcours scolaire et qui, parfois, constituent un frein à leur réussite, que nous avons initié cette activité. L’objectif visé à travers cette séance de consultation foraine est de faire en sorte que ses élèves soient en bonne santé tout le long de l’année scolaire, afin de pouvoir bien travailler et d’obtenir de bons résultats », explique M. Eric TOI, Secrétaire général d’ISCOME.
« Nous aurions pu le faire dès la rentrée scolaire. Mais compte tenu des mesures restrictives prises par le gouvernement pour limiter la propagation de la maladie, nous avons été dans l’obligation de la repousser pour le faire aujourd’hui », ajoute M. TOI.
L’activité, il faut rappeler, rentre dans la droite ligne des objectifs d’ISCOME, qui a fait de la santé son cheval de bataille. Elle s’inscrit dans les activités de l’année 2021 de l’association et a consisté à sensibiliser plus d’une centaine d’élèves de l’établissement ciblé et leurs parents, sur l’ensemble des maladies qui peuvent causer des cas de décès ou de complication de l’état de santé d’un enfant à tout moment.
« La sensibilisation a porté sur les pathologies les plus courantes qu’on rencontre chez les enfants, notamment l’anémie. Nous avons essayé de leur faire comprendre comment l’anémie peut subvenir chez un enfant, comment détecter ses signes et comment lutter contre ce mal. Ce sont des choses simples que les parents doivent forcément maîtriser pour savoir si leurs enfants développent l’anémie ou pas et, éventuellement, les conduire dans un centre de santé. Ce sont des réflexes simples qui peuvent permettent d’éviter des complications ou la mort subite chez les enfants », fait savoir Steven ASMA, infirmier diplômé d’Etat, membre de l’association ISCOME.
La sensibilisation a été suivie de consultations qui ont permis à l’équipe médicale de l’association d’avoir une idée de l’état de santé de chaque élève et d’offrir des médicaments à ceux dont l’état le nécessite.
« Nous avons constaté ces derniers temps qu’il y a beaucoup de cas de paludisme et d’anémie. Et quand on parle d’anémie, vous n’êtes pas sans savoir que les causes sont assez multiples et variées. Nous avons donc offert aux parents d’élèves des produits pour le traitement du paludisme, pour le déparasitage ou encore pour soulager les enfants en cas de fièvre. Nous leur avons également offert des antibiotiques au cas où nous constatons, lors de l’examen médical, des situations d’infection ou des signes d’infection associés », indique Steven ASMA. Après ces consultations, l’association promet de suivre les enfants dont l’état de santé s’est révélé un peu compliqué jusqu’à guérison totale. Et au cas où leur état venait à s’aggraver, ils seront envoyés vers des structures pour être traités plus efficacement.
Généralement dans nos milieux, se faire consulter par un spécialiste de la santé est un luxe. Pour beaucoup de personnes devenues aujourd’hui adulte, on peut dire que la majorité d’entre elles n’ont jamais eu l’occasion de se faire examiner par un pédiatre.
Le pédiatre c’est qui ? C’est d’abord un professionnel de la santé, un médecin avant tout ; mais qui s’intéresse particulièrement à l’enfant et à son développement. « En effet le pédiatre veille à la santé générale de l’enfant, au bon déroulement de sa croissance et à son développement, physique et mental. Interlocuteur privilégié des parents, il les conseille en matière de nutrition, de sommeil, d’hygiène, de prévention des accidents. C’est lui aussi qui se charge du dépistage précoce de certaines pathologies et du suivi de la vaccination. Si l’enfant présente des symptômes de maladies, il l’interroge si possible sur son affection, procède à un examen clinique, et prescrit des examens complémentaires (analyses de sang, d’urine, échographies, etc.), pour déterminer le traitement adapté au contexte clinique et à son âge. » .
On note par-là l’importance capitale du pédiatre dans la vie d’un enfant. Mais pour plusieurs raisons, la majorité d’enfants dans nos contrées n’ont pas la chance d’accéder à un pédiatre au cours de leur vie. Fort de ce constat, au niveau de l’Association ISCOME nous avons commencé par mettre en œuvre plusieurs activités focalisées sur la santé de la mère et de l’enfant. Nous organisons régulièrement des consultations foraines en pédiatrie dans les zones où la chance de trouver un pédiatre est quasi nulle. Ainsi le 13 février 2021, nous avons mené une activité à Adetikopé plus précisément dans le quartier Dzové (banlieue nord de Lomé).
Il s’agissait d’une séance foraine de consultation des enfants par un pédiatre précédé d’ une mini campagne de sensibilisation des mamans sur la nécessité et l’importance de se rendre dans un centre de santé pour consulter en cas de maladie d’enfant. Un appel fort a été lancé à l’endroit des mamans afin d’éviter l’automédication. Pour un enfant la prise de n’importe quel médicament pourrait avoir des conséquences fatales.
Ainsi au terme de cette activité, cent trois (103) enfants des deux sexes ont été consultés par le médecin pédiatre TCHALIM, président de l’ONG Millénium Chalenge Togo, partenaire d’ISCOME au cours de cette activité. Des pathologies comme les parasitoses digestives, la drépanocytose, l’anémie, les anomalies des yeux / de la vision, les infections respiratoires et d’autres ont été diagnostiquées chez ces enfants. Sur les 103 cas dix(10) mérites cas méritent d’être particulièrement suivis pour éviter des complications. L’activité a eu lieu au sein du Complexe Saint Patrice. Pour les cas méritant un suivi particulier, ISCOME est en contact avec le Directeur de l’Ecole pour une gestion de ces cas.