Empowerment des femmes et enfants ruraux dans les communes Wawa 2 et Amou3 : ISCOME et l’Ambassade d’Allemagne s’engagent à travers un projet

L’association ISCOME Togo, avec le soutien de l’ambassade d’Allemagne au Togo, a  lancé le mercredi 24 juillet passé un ambitieux projet à Gbadi-N’kougna, dans la commune de Wawa 2 dans la préfecture de Wawa (BADOU). Intitulé « Renforcement de la voix des femmes et des enfants ruraux marginalisés pour une société inclusive dans les communes Amou 3 et Wawa 2 au Togo », ce projet vise à créer un environnement sûr et inclusif pour les femmes et les enfants de ces deux communes.

Le projet met en avant plusieurs actions clés pour promouvoir et protéger les droits des femmes et des enfants vulnérables. Il prévoit notamment la mise en place de dispositifs familiaux et communautaires pour assurer le respect de ces droits. Les bénéficiaires principaux sont les femmes et les enfants en situation difficile, les enfants handicapés, les femmes victimes de violences basées sur le genre, les jeunes mères et les femmes handicapées.

Un aspect central du projet est la promotion de l’égalité des genres. Des initiatives seront menées pour renforcer l’autonomisation des femmes, encourager l’éducation des filles, combattre les violences sexistes, et assurer une participation équitable des femmes dans tous les aspects de la vie communautaire.

Ce projet est d’une importance cruciale en raison des nombreuses violations des droits que subissent les femmes et les enfants dans les zones rurales. Les femmes sont souvent victimes de discriminations, de violences domestiques, et d’un accès limité à l’éducation et aux opportunités économiques. Les enfants ruraux quant à eux, font face à des conditions de travail dangereuses, à la malnutrition et à un accès restreint aux soins de santé et à l’éducation.

Pour remédier à ces défis, ISCOME Togo s’engage à lutter contre l’exclusion, la discrimination et les violences, afin de permettre aux femmes et aux enfants en milieu rural de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux. Le projet inclut des sessions de formation et de sensibilisation sur les droits humains, la création de conseils consultatifs communaux des enfants (CCCE), et le soutien à des activités génératrices de revenus (AGR) pour les femmes. De plus, des livrets de poche sur les droits des enfants et des femmes seront distribués pour sensibiliser et informer.

ISCOME TOGO exprime sa gratitude envers les autorités communales de ces deux localités pour leur collaboration depuis le diagnostic et l’élaboration de ce projet.  Un note de remerciement également envers  l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne au TOGO pour son soutien technique et financier dans ce projet.

La collaboration de tous est indispensable pour créer un environnement propice à l’épanouissement des femmes et des enfants, et pour leur permettre de contribuer activement au développement de leur communauté.

 

Eric BANASSIMA

 

Les défis et solutions à la paix et à la cohésion sociale dans nos communautés

Les défis et solutions à la paix et à la cohésion sociale dans nos communautés

L’Histoire du Togo aussi belle qu’elle soit, a été marquée par moult crises sociopolitiques, qui n’ont pas été sans conséquences sociopolitiques et économiques. En dépit des multiples actions qui ont été mises en place jusqu’ici aussi bien par les pouvoirs publics que par les organisations de la société civile afin de préserver la paix, le vivre ensemble et prévenir d’éventuelles crises, plusieurs sont encore les défis à la paix et à la cohésion sociale qui s’érigent, imposant l’implémentation de nouveaux paradigmes.

Dans nos communautés en effet, les ménages font actuellement face à la hausse des prix de carburant et de première nécessité, une situation qui impacte sur le climat familial et la paix dans les foyers. Les initiatives palliatives du gouvernement quand bien même salutaires n’ont pas pour le moment grand effet.

Dans nos écoles, les incessants bras de fer entre le ministère de l’éducation et les enseignants avec les conséquences multiformes qui s’en sont suivies sont une menace pour la paix et le vivre ensemble.

Toujours dans nos communautés, nombreux sont les jeunes, motivés aujourd’hui par le gain facile pour certains et le manque d’emploi pour d’autres qui s’adonnent à des pratiques créant des distorsions diverses au sein des populations. C’est le cas des anarques, vols et scandales de toutes sortes.

Plus encore, la menace liée à l’extrémisme violent est devenue très préoccupante. Non seulement, elle attise la peur, détériore la solidarité et le vivre ensemble qui sont des socles de la paix et er de la cohésion sociale mais elle pourrait se nourrir de certaines conditions socio-économiques cités plus haut et que vivent les communautés, notamment la pauvreté et le chômage surtout au niveau des jeunes. Dans la même logique, les désinformations sur phénomène peuvent augmenter le sentiment de marginalisation de certaines couches sociales et ethnies à fort dominance musulmane étiquetées comme ayant des aspirations terroristes.

Face à tout ce qui précède, il s’avère nécessaire d’initier des actions qui pourront converger d’une part vers une meilleure compréhension des différents défis et d’autre part à l’accroissement des résiliences des populations locales afin qu’elles deviennent des acteurs clés de prévention des conflits et de promotion de la paix et de la cohésion sociale. Ceci peut être possible au travers de fora d’échanges, de discussion, de plaidoyers promouvant l’interaction et le dialogue entre les jeunes, les communautés et les décideurs.

Il y a des actions qui peuvent s’opérer à petite échelle dans les écoles, les quartiers les communes et les régions comme mener des actions citoyennes qui vont permettre aux jeunes de participer à la vie active de leurs communautés, inspirer les pairs à s’engager, développer des compétences et des capacités leur permettant de s’insérer facilement dans le monde professionnel mais aussi de développer un réseau grâce aux personnes rencontrés.

Voici ma petite contribution au débat que l’on pourrait mener sur la paix, la cohésion sociale face aux menaces sécuritaires dans nos communautés

Je suis Eric LAMAK BANASSIMA

Chargé de Projet à ISCOME