Le Togo a reçu la validation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour avoir éliminé la trypanosomiase humaine africaine ou « maladie du sommeil » comme problème de santé publique, devenant ainsi le premier pays d’Afrique à franchir cette étape.
La maladie du sommeil est causée par des parasites transmis par des mouches tsé-tsé infectées et n’est présente que dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Si elle n’est pas traitée, la maladie du sommeil est presque toujours mortelle. En 1995, environ 25 000 cas avaient été détectés, environ 300 000 cas étaient estimés être passés inaperçus et 60 millions de personnes étaient considérées comme étant à risque d’infection. En 2019, moins de 1000 cas ont été découverts. Le Togo n’a signalé aucun cas au cours des dix dernières années.
Cette réalisation du Togo intervient après plus de deux décennies d’engagement politique soutenu, de surveillance et de dépistage des cas. À partir de 2000, les responsables de la santé publique du pays ont mis en place des mesures de contrôle. En 2011, le pays a mis en place des sites de surveillance dans les hôpitaux des villes de Mango et de Tchamba, qui couvrent les principales zones à risque de la maladie. Depuis, les responsables de la santé publique ont maintenu une surveillance accrue de la maladie dans les zones endémiques et à risque.
Le Togo a introduit une première demande de certification de l’élimination de la maladie du sommeil en 2018 et une équipe d’experts de l’OMS a étudié les données, formulé des recommandations et sollicité une révision par le pays avant de donner son approbation.
« Cette validation fait du Togo le premier pays d’Afrique à avoir éliminé la trypanosomiase humaine africaine ou maladie du sommeil », a déclaré l’honorable Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. « Grâce aux efforts conjoints de tous les acteurs de la santé, la maladie a été éliminée au Togo. Les pays voisins ne sont pas dans la même phase et la surveillance doit donc se poursuivre pour éviter une résurgence de cette maladie. »
Une collaboration mondiale dirigée par l’OMS a soutenu ces efforts en facilitant le don de médicaments et de ressources par les entreprises pharmaceutiques, ce qui a permis de renforcer les capacités locales et d’assurer la disponibilité constante des outils nécessaires pour lutter contre la maladie.
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