ISCOME vous parle du diabète


Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.


''Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, sécrètent de l’insuline. L'insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : dans les muscles, dans les tissus adipeux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang.
Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose stocké dans le foie, en dehors des repas, lors d’une baisse énergétique ou d’une baisse de glycémie, C’est l’équilibre de ces hormones qui permet de maintenir la glycémie stable dans le corps. En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas''


C’est malheureusement une maladie qui ne se guérit pas mais dont l’évolution peut être contrôle par un traitement et un suivi spécifique.
C’est important de le dire sans détour comme ça car jusqu’à présent certains de nos parents ignorent cela. Ce qui conduit parfois à l’irréparable.
Etre diagnostiqué diabétique ne doit pas être considéré comme une fatalité. Un bon suivi des recommandations du médecin traitant peut épargner le malade des complications assez graves qui peuvent toucher des organes comme le rein, les artères, les nerfs, les yeux.
En effet il existe deux types de diabète :

Le diabète de type 1 : Connu sous le nom de diabète insulinodépendant, en général chez le sujet jeune mais peut se développer à tout âge
Le diabète type 2 ou diabète non insulinodépendant. Il résulte de l’utilisation inadéquate de l’insuline par l’organisme. Il est souvent conséquent d’un excès pondéral et de l’inactivité physique (très présent sur le continent africain)


Comment reconnaitre le diabète chez un parent, un ami …?
Diabète de type 1 : Les symptômes du diabète de type 1 surviennent en général très brutalement. Dans ce cas le malade éprouve un besoin d’uriner fréquemment, une soif intense, une sensation de faim intense, une perte de poids, une fatigue intense ou des pertes de connaissance à répétition…

Diabète de type 2 : Le diabète de type 2 est une maladie qui reste très longtemps silencieuse pouvant évoluer pendant des années sans provoquer aucune manifestation. La majorité des diabétiques de type II ne ressent aucune gêne pendant de nombreuses années. Le diabète de type 2 ne se voit pas : aucun symptôme ne permet de repérer le diabète avant l’apparition des complications. La maladie évolue sournoisement. 50% des diabétiques diagnostiqués sont déjà au stade des complications. Les signes pouvant annoncer un diabète de type 2 sont les suivants : fatigue, troubles de la vision, sensation de bouche sèche, besoin d’uriner souvent, d’avoir davantage faim ou soif, picotements dans les pieds, infections qui guérissent mal… Ils apparaissent plus lentement et plus sournoisement. Il est important de savoir repérer les signes discrets du diabète : tendance aux infections de la peau (abcès, furoncles), troubles de l’érection, fatigue, essoufflement, infections urinaires…

Ces symptômes sont appuyés par un contrôle de la glycémie régulière, loin de repas, la valeur normale est de 0,7g/l – 1,10g/l. en dessous on parle d’hypoglycémie et au-dessus c’est l’hyperglycémie.

Au Togo, 4,7% de la population adulte de plus de 18 ans est atteinte de la maladie diabétique et selon les projections de l’OMS, le diabète pourrait devenir pour l’Afrique l’un problème de santé publique majeur dans quelques années. Les chiffres sont inquiétants et effarants: le nombre de diabétiques devrait passer de 19,4 millions en 2019 à près de 29 millions en 2030 et 47 millions en 2045, selon la Fédération internationale du diabète (FID). Déjà pour la seule année 2019, le diabète a fait plus de 360 000 victimes en Afrique subsaharienne, selon la FID et près des trois quarts de ces décès concernent des personnes de moins de 60 ans. Et le plus inquiétant reste le nombre de personnes vivant avec un diabète non diagnostiqué, environ 60 %.
C’est là un véritable challenge pour les pays africains en général et particulièrement pour notre pays où l’on ne consulte un médecin que lorsqu’on est malade.
Les Causes du diabètes
Il n’y a pas une cause précise du diabète mais des éléments favorisant la survenance de la maladie. Parmi ces facteurs il y a généralement l’hérédité, l’hypertension artérielle, l’obésité, le tabagisme etc. A côté de ces éléments il y a surtout le manque d’activité physique et la mauvaise alimentation qui augmentent les « chances » des patients prédisposés à faire le diabète de type 2.
Si on observe sur le continent africain, une hausse inquiétante du nombre de diabétique c’est essentiellement dû aux changements dans nos modes de vie.
Les gens qui quittent les zones rurales pour s’installer dans les villes où ils espèrent trouver de meilleures conditions d’existence. Ce développement urbain est générateur de sédentarité et de mutations alimentaires qui, avec le vieillissement de la population, facilitent l’émergence de l’obésité et du diabète.

L’évolution de la maladie est affecté par de multiples complications qui sont nombreuses et peuvent être sévères.
Ces complications aggravent le diabète et tendent à faire baisser l’espérance de vie des personnes atteintes. La majorité des complications liées au diabète peuvent être évitées, réduites ou retardées si le diabète est dépisté et traité précocement et correctement. Les principales complications du diabète sont :
• la rétinopathie diabétique (responsable à terme d’une cécité),
• les complications cardio-vasculaires,
• la néphropathie diabétique aboutissant à ‘insuffisance rénale, la neuropathie diabétique,
• les infections, les ulcères de pied et de jambe (conduisant à des amputations) .
• On peut aussi observer des complications aiguës comme le coma hypoglycémique ou acido cétrosique.

Traitement
Il existe deux types de traitements : les antidiabétiques oraux et les insulines injectables sur conseil de votre médecin de préférence. Il faut toujours contrôler sa glycémie au cours de son traitement pour connaitre les différentes variations et surtout évaluer son traitement.
Pour éviter de déclencher un diabète ou ralentir son évolution il faut :
Avoir une activité physique régulière
Contrôler son poids et surveiller son alimentation
Réguler sa tension artérielle
Arrêter le tabac
Diminuer sa consommation d’alcool

ISCOME, conscient de l’impact de cette maladie sur la vie des population et sur le développement du pays, travaille sur plusieurs.
D’abord l’accès à l’information sur la maladie du diabète. Comme dit dans les lignes précédentes, le diabète qui sévit en Afrique est très sournois. Il faudrait travailler à ce que la population sache qu’il y a une maladie qu’on appelle diabète et comment éviter qu’elle survienne ou retarder son évolution.
Le second front sur lequel les membres d’ISCOME se mobilisent c’est le dépistage, le contrôle régulier de la glycémie par des campagnes foraines de consultation.
C’est une œuvre de longue haleine et nous invitons tous les acteurs à se battre pour faire changer les courbes de la maladie dans notre pays.
Mobilisez-vous pour qu’ensemble avec notre jeune dynamique association pour venir en aide aux nécessiteux qui en souffrent déjà ou qui ne connaissent pas encore le diabète.

Stan Ketor Mawoulawe

Infirmier d’Etat

Président de l’Association ISCOME

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