L’hypertension artérielle (HTA) est une pathologie chronique qui constitue un véritable problème de santé publique ceci même dans les pays où les malades ont facilement accès aux soins médicaux.
Parlons d’abord de la tension artérielle, avant d’aborder ce que c’est que l’hypertension.
Le cœur est un muscle qui pompe le sang riche en oxygène pour le distribuer dans tout le corps par l'intermédiaire des veines et des artères. Ce que nous appelons communément "tension artérielle" correspond en réalité à la mesure prise lorsque le ventricule gauche du cœur se contracte et que le sang est projeté vers les artères.
Tout au long de son cheminement à travers le cœur, le sang exerce une pression sur les parois artérielles. C'est pourquoi on parle de "tension" ou de "pression" artérielle. La tension artérielle permet d'évaluer la force et la quantité de sang pompée par le cœur, ainsi que la souplesse et l'état général des artères.
La tension artérielle se compose de deux éléments : la pression systolique, qui est enregistrée lorsque la tension artérielle est à son maximum au cours de la contraction du ventricule gauche, et la pression diastolique, qui est mesurée lorsque la tension sanguine est à son minimum, lorsque le cœur est au repos entre deux battements.
La tension artérielle est donc le rapport de ces deux mesures (rapport de la pression systolique sur la pression diastolique). Une tension anormalement élevée sera appelée hypertension ou hypertension artérielle (HTA). On diagnostique en général une hypertension lorsque la pression systolique est supérieure à 140 mmHg et la pression diastolique supérieure à 90 mmHg au cours de trois mesures distinctes.
https://www.chuv.ch/fr/chuv-home/patients-et-familles/specialites-medicales/atlas-medical-thematique/coeur-et-vaisseaux/pression-arterielle
Il existe plusieurs facteurs de risque qui sont à l’origine de l’HTA. Quels sont ces facteurs et comment les éviter ?
Quels sont ces facteurs et comment les éviter ?
LES FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA
Les facteurs modifiables : (c’est à dire celle qui dépendent de notre mode de vie) :
Diabète, traité ou non.
Tabagisme actuel ou sevrage datant de moins de 3 ans.
Dyslipidémies (hypercholestérolémie). LDLc > 1.60 g/l, HDLc < 0.40 g/l. A l’inverse une valeur de HDLc > 0.60 g/l est un facteur protecteur.
Obésité ou surcharge pondérale avec un IMC > 25 kg / m2.
Sédentarité, c’est-à-dire l’absence d’activité physique régulière.
Les facteurs non modifiables :
Age > 50 chez l’homme, > 60 chez la femme.
Sexe masculin
Hérédité. Les antécédents familiaux d’accident cardiaque précoces tels un infarctus du myocarde ou une mort subite avant 55 ans chez le père ou un parent du premier degré de sexe masculin, ou avant 65 ans chez la mère ou un parent de premier degré de sexe féminin.
COMMENT ÉVITER CES FACTEURS DE RISQUE
Surveiller son poids : l’objectif est de ne pas dépasser le poids qui vous permet d’obtenir un IMC indice de masse corporelle égal ou inférieur à 25kg/m2.
Arrêter la consommation de tabac : il s’agit d’un facteur de risque clé. L’arrêt du tabac est essentiel. Fumer est également mauvais pour le système cardiovasculaire. La nicotine favorise l’artériosclérose : elle augmente donc le vieillissement des artères. Encore une bonne raison de ne pas continuer.
Pratiquer un exercice physique régulier : en commençant par 30 minutes de marche par jour. Une activité physique courte et quotidienne est plus utile qu’une séance de sport intensive hebdomadaire. Si possible, il est préconisé de pratiquer un sport comme la natation, le jogging, la marche rapide ou le cyclisme une fois par semaine. N’hésitez pas, quand vous le pouvez, à privilégier les escaliers à l’ascenseur, la marche plutôt que la voiture ou les transports en commun, voire descendre un arrêt plus tôt.
Restreindre l’apport en sel : si vous le pouvez, ne salez pas vos plats, évitez les aliments riches en sel comme le pain, les pâtisseries, la charcuterie, le fromage, les conserves, les plats surgelés ou encore les boissons gazeuses (y compris certaines eaux gazeuses).
Diminuer la consommation d’alcool : elle ne doit impérativement pas dépasser 2 verres par jour pour une femme et 3 pour un homme.
Éviter l’hypercholestérolémie : limitez votre consommation de lipides saturés alimentaires et privilégiez les légumes (surtout verts), les fruits, et les aliments pauvres en matière grasse animale. Vous pouvez également consommer des féculents de manière raisonnable. Il vous est également conseillé de manger du poisson blanc deux à trois fois par semaine.
Essayez de vous limiter à une cuillère de matière grasse (huile d’olive si possible) par repas, par jour et par personne.
Prendre sa tension une fois par mois : vous pouvez demander à votre médecin lors d’une consultation classique, ou à votre pharmacien qui est équipé pour prendre vos mesures. Évitez de faire vos courses quand vous avez faim, évitez les rayons « tentation », tentez de prévoir vos menus pour la semaine, de faire une liste de courses et de vous maintenir à celle-ci.
ISCOME FACE A L’HTA
L’HTA en Afrique, est dépistée tardivement et nombreux sont les patients qui sont dépistés au stade des complications.
ISCOME dans ses activités, intervient dans la lutte des maladies chroniques dont fait partie l’hypertension artérielle. Cela se fait tous les jours lors des consultations par des entretiens avec les patients. Ils sont systématiquement sensibilisés sur l’importance de contrôler leur tension arterielle pour éviter des surprise désagréables. A cet effet le centre Vitalité d’Iscome est ouvert à toute la population pour une prise de tension.
ISCOME organise également des séances de sorties sur le terrain en faisant des consultations à domicile .
Au cours de ces consultations la prise de la tension artérielle des adultes (30 ans et plus) est systématique. Cela permet de dépister les sujets atteints d’HTA et de les suivre convenablement à domicile ou au centre de santé.
Des séances de sensibilisation à l’endroit de la communauté portant sur les facteurs à risque de l’HTA, ses conséquences, l’importance de la prise fréquente de la tension artérielle et comment éviter les facteurs de risques modifiables.
Pascal AGOURA Koboyoda
Infirmier Diplômé d’État membre d’Iscome