Mise en œuvre par l’association ISCOME-Togo dans trois préfectures de la région Maritime, le projet «Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid» est dans sa dernière phase. Une ultime étape qui consiste pour l’essentiel à accroître la résilience des populations des localités ciblées dans la lutte contre le Covid-19. Deux grandes activités sont menées depuis quelques jours à cet effet et viennent ainsi clore cette initiative entamée depuis mai 2021 et soutenue par l’USAID (United States Agency for International Development)
Une de ces activités est l’accompagnement de 300 ménages vulnérables en masques réutilisables et en kits désinfectants. Action à travers laquelle ISCOME a doté les ménages de 4500 cache-nez et 900 kits désinfectants.
Ce geste vise à équiper davantage les ménages vulnérables et à aider les bénéficiaires à se protéger contre la maladie quand ils sortent de leur domicile.
«Nous savons tous que le port du masque reste une mesure obligatoire au Togo en ce temps de pandémie. Et ceux qui ne s’y conforment pas ont souvent quelques soucis avec les agents de la force anti-covid. Notre objectif est d’éviter ces conflits en dotant les ménages, notamment papas, mamans et enfants, de cache-nez pour ne pas qu’ils aient des problèmes quand ils sortent. Les masques en tissus ont été privilégiés car ils pourront être utilisés à long terme», explique Eric Lama Kokou Banassima, Chargé de projet à ISCOME-Togo (Initiative Santé communautaire pour un monde épanoui au Togo ).
La seconde activité de cette dernière phase du projet « Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid » est le renforcement des écoles et marchés en dispositifs de lavage des mains.
Au total, 59 dispositifs sont distribués dans chaque préfecture, soit 21 dans la préfecture du Golfe, 19 dans le Zio et 19 dans le Yoto.
«Les écoles et les marchés, comme on le sait tous, sont des lieux de fort regroupement de foules. Il s’est agi aussi de les sensibiliser et le message est resté le même : respecter les mesures barrières notamment le lavage des mains. Ce geste, en plus de nous éviter le Covid-19, nous protège contre plusieurs maladies. D’où ma nécessité de continuer à le pratiquer afin que la lutte contre la pandémie ne puisse pas faiblir», souligne le chargé de projet de l’association ISCOME-Togo.
Outre les deux activités susmentionnées, le projet « Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid » a été marqué par plusieurs autres actions menées par ISCOME-Togo dans les trois préfectures.
Parmi elles, l’organisation de 3 forums (1 par préfecture) dans le Zio, Golfe et Yoto. Ces rencontres ont réuni 50 personnes dans la préfecture de Yoto et 100 personnes dans les deux autres préfectures. Il s’agit notamment des jeunes, des femmes, des acteurs de la société civile, des élus locaux, des leaders politiques et religieux. Ensemble, ils ont librement échangé autour de sujets et thématiques de crispations liés au Covid-19.
Le projet a également permis de former des responsables de débits de boissons, leaders communautaires, conducteurs de taxi et de taxi-motos et responsables religieux sur les techniques de médiation et de persuasion. Ils ont été donc dotés connaissances pouvant leur permettre d’amener les populations et leurs clients à adopter des comportements responsables afin de participer à l’endiguement de la pandémie et prévenir les heurts avec les forces anti-covid.
Par ailleurs, des clubs de veille, composés de différents acteurs et groupes sociaux ayant participé aux formations, ont également été mis en place pour régulièrement interpeller les populations, dans une approche participative, dans l’application des mesures barrières.
Ces clubs, il faut le rappeler, veillent également à la consolidation de la cohésion sociale avec les citoyens et avec les forces anti-covid en mettant en pratique les enseignements tirés lors des différents ateliers (techniques de médiation de communication et persuasion, stratégies d’identification des fakes-news et les moyens d’éviter de les relayer et de les contrer).
Autre activité marquant du projet, la formation des journalistes, des administrateurs de groupes WhatsApp et des leaders communautaires influenceurs sur les fakes news en lien avec le Covid-19. Il s’est agi de renforcer leurs capacités afin de contribuer efficacement à la lutte contre les fake news, sachant que les fausses informations créent souvent la panique au sein des populations en l’occurrence en ces temps de Covid-19.
Aussi, des émissions radiophoniques ont été organisées et ont servi de couloir de sensibilisation de masse des populations sur l’adoption régulière et permanente des mesures barrières. Elles ont été animées conjointement par un professionnel de santé et un juriste spécialisé dans la médiation avec la participation, d’un membre de l’association.